Bernar Venet
Artiste plasticien français, Bernar Venet explore, depuis le milieu des années 60, l’art dans de nombreuses disciplines : du dessin à la sculpture, en passant par la peinture, la musique ou la poésie. Ses sculptures en acier Corten sont devenues sa signature sur la scène internationale. Elles dressent leurs lignes épurées de Nice à Tokyo, en passant par Paris, Cologne, Séoul, San Francisco… À la fois minimales et monumentales. D’une précision mathématique. La passion pour le raisonnement mathématique et scientifique constitue pour Bernar Venet une source permanente de création artistique, le fil conducteur de sa carrière. Avec l’Arc Majeur, l’artiste défie plus que jamais la technologie.
L'Arc Majeur , quand l'Art défie la technologie
Autoroute E411 entre les provinces de Namur et de Luxembourg (Belgique), borne kilométrique 99. Au sommet d’une côte, l’Arc Majeur dresse ses lignes majestueuses. La sculpture d’acier monumentale, œuvre de l’artiste Bernar Venet, enserre la route de part et d’autre. Traversée par les voyageurs, sa courbe de métal de 205,5° semble porter le ciel. Elle épouse le paysage, comme si ses rondeurs se prolongeaient sous la terre. L’Arc Majeur est à la fois œuvre d’art et prouesse technique. Une collaboration humaine inédite, synergie des meilleures expertises pour faire rayonner le savoir-faire wallon.
Chronologie du projet
Du rêve à la réalité
- 1984
- 2014
- 2017
- 2018
- 08/2019
- 10/2019
Bernar Venet imagine l'Arc Majeur
Décision de réaliser l'Arc Majeur en Wallonie
Début de la fabrication de l'Arc Majeur
Début du chantier sur l'autoroute E411 (Rochefort - Belgique)
Transport | Montage
Inauguration et don de l'oeuvre à la Wallonie
Chiffres clefs
Une oeuvre sans équivalent au niveau mondial
Des hommes et des femmes
Une équipe pour relever le défi

Pascal
Monteur
Pascal Godelet, monteur, 40 ans de métier dont 30 chez John Cockerill
L’Arc Majeur m’a rappelé les grosses pièces de métallurgie que l’on fabriquait avant. Mais il a fallu être encore plus précis : les tôles devaient être parfaitement accostées, aucune soudure visible. Et vu le poids (le plus gros élément pèse 56 tonnes), la manipulation était très délicate. Après 40 ans de métier, je vois directement les contraintes d’un montage. Et j’ai pu mettre mon expérience à profit pour contribuer à passer du projet à la réalité.

Manuel
Soudeur
Manuel D’Evola, soudeur, 19 ans de métier dont 14 chez John Cockerill
C’est une belle expérience, qui sort de notre quotidien. Les soudures ne sont, en elles-mêmes, pas très complexes par rapport à d’autres projets que nous avons réalisés chez John Cockerill. Mais en soudage, beaucoup d’éléments interviennent, comme la position ou l’endroit où l’on soude. Pour l’assemblage de l’Arc Majeur sur le site, nous avons dû travailler en extérieur, dans des conditions très différentes de celles de l’atelier.

Sezer
Monteur
Sezer Yuce, chaudronnier, 15 ans de métier. Ce que j’aime dans mon métier, c’est la précision. Malgré la taille impressionnante des pièces, le montage de l’Arc Majeur est un travail de grande précision, au millimètre près. C’est de la fine mécanique. L’une des difficultés était de garder les tôles parfaitement d’équerre. L’Arc Majeur est pour moi une expérience professionnelle.

Gilbert
Soudeur
Gibert Vandezande, soudeur, 28 ans de métier dont 14 chez John Cockerill
J’aime mon métier. Ce qui me plaît, c’est le défi de réussir un projet. L’Arc Majeur est un fameux projet, une belle expérience, des mois de travail. Avec des défis : la taille et l’épaisseur des pièces, une grande quantité de matière nécessaire pour chaque soudure, le contrôle systématique par ultrasons, le délai très court pour le soudage sur site…

Marie
Ingénieur civil architecte
Marie La, ingénieur civil architecte, cheffe de projet de l’Arc Majeur
L’Arc Majeur est à la fois un projet très technique et profondément humain. De mois en mois, les équipes se sont mobilisées, chacun sortant de ses habitudes pour réaliser une œuvre d’art. Une expérience très enrichissante, faite de belles rencontres et de nombreux défis, avec un kaléidoscope d’intervenants et d’expertises à rassembler. Un projet que l’on ne fait sans doute qu’une fois dans sa vie !

Luka
Welding development technician
Luka Vanhaeren, technicien responsable du développement soudage chez John Cockerill
Pour réaliser l’Arc Majeur, nous avons dû repenser le Centre d’Expertise Soudage, investir dans du matériel, travailler avec l’atelier pour établir les procédés techniques, rechercher et suivre les sous- traitants… C’est comme un orchestre dont il a fallu accorder avec précision tous les instruments. Une œuvre d’art mais surtout un travail d’équipe. Et pour moi, une belle expérience professionnelle qui restera gravée dans ma mémoire.

Marc
Ingénieur de projets
Chez John Cockerill depuis sept ans, Marc Lucasse est ingénieur de projets au sein du secteur Energy. Il a rejoint l’équipe de L’Arc Majeur début 2019, en tant que responsable du montage sur chantier.
« L’Arc Majeur est un projet magnifique. C’est un vrai défi technologique. Au sein de John Cockerill, c’est un projet fédérateur. Des services qui ne travaillaient pas ensemble de façon régulière ont développé un réel esprit collaboratif. Grâce à leur entraide, le projet a évolué et s’est amélioré au fil du temps. »

Harold
Directeur SPW
Directeur de la Direction des Études environnementales et paysagères au sein du Service Public de Wallonie (SPW) Mobilité et Infrastructures, Harold Grandjean a coordonné le suivi de L’Arc Majeur pour le SPW. Sa mission : contrôler la réalisation et mettre toutes les compétences techniques de l’administration au service du projet. « L’Arc Majeur est à la fois une œuvre d’art et un ouvrage inédit en termes de génie civil. Avec de nombreux défis techniques mais aussi environnementaux. Il a été érigé au pied d’une zone Natura 2000, il fallait donc restreindre au maximum l’impact sur la biodiversité. Il était également impératif de garantir la mobilité et la sécurité, des travailleurs sur le site comme des usagers de l’autoroute. »

David
Dessinateur
Dessinateur de formation, David Grzegorczyk était responsable de L’Arc Majeur au sein du bureau d’ingénierie et d’architecture Greisch.
« Une équipe de cinq personnes de notre bureau a travaillé avec l’artiste et les ateliers John Cockerill, afin d’étudier et calculer tous les éléments avec précision : stabilité, résistance, cohérence de la structure… Le projet a évolué pour assurer la pérennité de l’œuvre tout en respectant son authenticité. Ainsi par exemple, pour contrer les effets du vent, la grande partie de l’arc est équipée d’un Amortisseur Dynamique Accordé (ADA) placé à son sommet. Ce dispositif indispensable à la stabilité, fabriqué par GERB, a fait l’objet d’études spéciales en partenariat avec l’ULiège (Windlab) et V2i. »

Grégory
Responsable commercial
Grégory Gourdin est responsable commercial du département Énergie et autres Industries de Process de Vinçotte, l’entreprise chargée de tous les contrôles indépendants de qualité et de sécurité de L’Arc Majeur.
« Vinçotte est spécialisée dans l’inspection, le contrôle, la certification et la formation dans les domaines de la qualité, de l’environnement et de la sécurité. Nos équipes ont accompagné le développement de L’Arc Majeur dans ses différentes phases. En amont, les ingénieurs et techniciens ont assuré le contrôle du design des fondations, un aspect critique. Au niveau de la réalisation technique, Vinçotte a vérifié toutes les soudures afin de s’assurer de la qualité de l’assemblage. Pour ce faire, nous avons utilisé une technique avancée de contrôle, le ‘phased array ultrasonic testing’. Cette méthode de contrôle aux ultrasons permet de détecter toute anomalie dans la soudure pour s’assurer de sa qualité. Enfin, durant le montage sur site, nous avons contrôlé que l’ensemble des consignes de sécurité étaient respectées. »

Steven
chef de projets
Steven Laenen est chef de projets chez Aertssen. Il a suivi L’Arc Majeur des premiers plans au montage final. « Nous effectuons régulièrement du transport et du levage de structures de cette envergure. Mais la localisation en bordure d’autoroute et la précision requise pour l’assemblage ont nécessité des approches exceptionnelles. Nous avons utilisé une grue mobile de classe 750 tonnes, le
nec plus ultra. La difficulté résidait principalement dans le redressement de chaque tronçon de L’Arc Majeur et son alignement mécanique sur le tronçon précédent. C’est de haute précision, qui plus est avec des charges très lourdes et volumineuses. Une vingtaine de collaborateurs d’Aertssen ont été impliqués, dont 10 grutiers expérimentés. Dès le départ, nous avons travaillé main dans la main avec les équipes de John Cockerill. Chacun a apporté ses idées pour parvenir au meilleur résultat. »
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